Audiologie PDF
Cette édition de Audiologie pratique – Audiométrie vient après la Pratique des tests d’audition en consultation de 1993, devenu Manuel pratique des tests de l’audition en 1998, puis Audiologie pratique – Manuel pratique des tests de l’audition en 2002. Au fil des éditions, ces ouvrages ont progressivement débordé le champ de l’examen de l’audition. Élément fondamental de la chaîne des compétences vouées à l’amélioration de l’audition, l’audiométrie ne se conçoit qu’en parfaite connaissance du mode de fonctionnement des autres maillons. Cette collaboration, indiscutable pour la prise en charge de la surdité de l’enfant, s’impose pour tous les déficients auditifs, non seulement pour corriger, mais aussi pour dépister et prévenir. Aussi a-t-il paru important d’aborder le chapitre de l’appareillage. C’est pour cette raison que l’équipe rédactionnelle s’est élargie, avec la collaboration de Stéphane Garnier et Xavier Debruille, membres du Collège national d’audioprothèse, et le concours d’André Chays. Mais comment aborder l’audition sans un socle de solides notions d’acoustique ? L’otologiste ne peut se contenter de jongler avec les décibels. Il doit savoir que désigner une intensité sonore par des décibels arbitraires est une entorse aux règles habituelles des pressions sonores. Il doit être capable d’identifier chaque décibel évoqué, sans confondre les décibels HL et les décibels SPL. Jacques Roland, ancien directeur du Département acoustique du Centre scientifique et technique du Bâtiment, a rédigé un rappel à l’orthodoxie acoustique. On désigne par « acoumétrie » l’ensemble des procédés utilisés pour évaluer l’audition en dehors de l’audiométrie. Avant que celle-ci n’ait droit de cité, l’exploration de l’audition était réalisée uniquement par l’acoumétrie vocale et par l’acoumétrie instrumentale, avant tout le diapason. L’otologiste disposait d’une série de diapasons pour effectuer une étude quantitative aux différentes fréquences. L’intérêt de cette étude quantitative a été totalement détrôné par l’audiométrie. Mais l’acoumétrie tant phonique qu’au diapason permet d’éviter de grossières erreurs audiométriques. L’examen au diapason donne très rapidement d’utiles indications sur le type de surdité. Des résultats audiométriques venant en contradiction imposent de reprendre l’examen audiométrique qui, bien sûr, garde la suprématie.
Cours: