Cardiologie PDF
La fréquence apparente des anévrismes artériels Introduction parait augmenter constamment dans les pays industrialisés [2]. Leur physiopathologie est mieux connue, même si leur étiologie pose encore des problèmes non résolus. Leur traitement électif devient de plus en plus sûr. L’histoire naturelle des anévrismes des membres est bien connue depuis les débuts de la chirurgie vasculaire moderne [14]. Les résultats de la chirurgie en urgence pour complication restent décevants et constituent le meilleur plaidoyer pour une chirurgie élective précoce. Un anévrisme se définit comme une perte de Définition parallélisme des parois artérielles. Cette définition amène d’emblée à critiquer toutes les autres utilisant des critères de taille absolue comme le diamètre, qu’il soit antéropostérieur ou transversal, qu’il soit apprécié en centimètres ou en fraction de la dimension d’une structure du voisinage (section osseuse). En effet, cette perte de parallélisme agit en concentrant les charges hémodynamiques sur la paroi et, de ce fait, cette concentration est au moins aussi importante que la valeur absolue de la dilatation. Cette dernière notion est parfaitement illustrée au niveau des petits anévrismes sacciformes, qui, bien que de petite taille, peuvent présenter un risque évolutif supérieur à celui d’un anévrisme fusiforme régulier de plus grande taille en valeur absolue. Pour conclure, admettons que 50 % de diamètre en plus par rapport à l’artère sus-jacente suffisent à définir un anévrisme. La taille d’un anévrisme doit être considérée en fonction de celle de l’artère affectée, objet de variations interindividuelles non négligeables. Il faut bien distinguer le mécanisme des phénomènes initiateurs de l’anévrisme, à vrai dire peu connu dans la plupart des cas, de celui qui régit le développement de l’anévrisme une fois celui-ci constitué et qui commence à être élucidé [6]. Le maintien du parallélisme des parois artérielles nécessite un équilibre entre les différentes contraintes qui s’exercent sur ces parois. Sans rentrer dans l’exposé de ces contraintes, il faut retenir que l’adaptation de la paroi aux changements cycliques de pression constitue une sollicitation physique considérable. Parmi les protéines constituant la paroi artérielle, deux en composent l’ossature structurale : l’élastine et le collagène. L’élastine est une protéine remarquable continuité avec un anévrisme de l’aorte abdominale et posant les mêmes problèmes que ce dernier. Les anévrismes fémoraux et poplités sont parmi les plus fréquents. Une fois créé, l’anévrisme est soumis à trois risques évolutifs, à vrai dire intriqués : l’augmentation de taille aboutissant à la rupture, l’alluvionnement de thrombus et ses risques thromboemboliques, et enfin l’inflammation et l’infection.
Examen:
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